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Changer

10 Septembre 2014 , Rédigé par Carine Allain

Il existe une multitude de voies pour changer, autant qu'il y a de voix pour l'exprimer. Chacun est Unique, chacun change et exprime le changeant à sa manière.

Toutefois, en terme général, trois grands axes ressortent des gens que je vois en stage ou lors des consultations tél.

Pour l'expliquer, autant passer par un exemple simple: imaginez que vous êtes dans l'expérience de "changer le canapé du salon".

Ce canapé représente l'élément essentiel et reposant d'une pièce principale dite "conviviale", avec une idée de "confortable". D'où le fait que je trouve cet exemple simple et pragmatique ;)

Un jour donc, vous vous mettez sur votre canapé, et là, prise de conscience: je ne suis plus à l'aise, il commence à être inconfortable, le style commence à ne plus me plaire, bref, prise de conscience simple de "j'aimerai le changer, mais y'a pas urgence".

- Le premier cas, c'est tout simplement un refus de la prise de conscience... justement, y'a pas urgence, il est pas si vieux que cela, il peut faire encore qq temps, avec toutes les excuses qui vont avec: j'ai pas le temps, j'ai pas l'argent, etc... qui disent juste: c'est pas la priorité, il y a plus urgent à faire.

Des fois, cela peut être vrai. Mais au lieu de cacher ce dossier, et de le mettre sous la pile pour surtout ne pas le regarder en face, et d'attendre que le canapé finisse pas vous faire mal aux lombaires, ce qui implique illico que ce dossier puisse passer en premier ouf! enfin!, il est possible de trouver un exercice simple à faire:

Regarder en face cette prise de conscience, et laisser le dossier ouvert ainsi que le corps et l'esprit, pour initier depuis l'intérieur en le changement dans sa douceur et ses ressources. Vous pourriez être étonnés de voir que ce dossier pas si urgent que cela soit en réalité l'urgence que vous n'arriviez pas à voir et qui bloquait en fait les fameux autres dossiers du haut de la pile :)

Ceci dit, cela semble aider à fonctionner en dehors de la fameuse survie/ urgence que tout le monde connait si bien, de se redonner confiance en soi et en ce que vous pouvez créer, et surtout: c'est quand même plus confortable d'être en urgence sur un bon canapé avec bonne assise et appuis tête, que sur un canapé avec les ressors qui pointent et qui piquent ;)

- autre situation: prise de conscience = ce canapé est vraiiiiiiiiment trop nul! j'en peux plus, j'en veux plus, je le jette deeeeeee suiiiiiiiiite!

Vive la décharge, l'échange, le troc, le don, la vente, on expédie l'affaire, on fait place nette et peau neuve d'un coup!

Cela peut sembler idéal en fait, y'a prise de conscience et action de suite. Sauf que... y'avait le temps, et que l'idéal retombe bien vite: vous n'avez plus d'assise. Votre salon est Zen soit, mais un peu trop: il est vide. Vous perdez le confort, la représentation de cette symbolique, le repère essentiel de votre salon, et à la place, il n'y a rien, le vide, juste vous et l'echo que vous faites sur les murs. Et là... Urgence le retour.

On peut souffler, mettre en place des coussins et prendre son temps, c'est pas forcément évident: on regrette le choix, on regrette le canapé.

Cette situation à son homologue plein: prise de conscience = achat d'un nouveau canapé.

Superbe! Le nouveau canapé arrive, et là... problème de place: il y a deux canapés dans le salon, l'un sur l'autre. Je compare pour vérifier si le choix est le bon, mais j'ai du mail à prendre mes aises, poser ma nouvelle assise. C'est sur que là, moins d'urgence en apparence.

Sauf qu'en fait, on est sur un trop plein. Et ce trop plein envisage un manque d'espace, un manque de souffle. L'ancien fini à la cave ou au grenier en attendant de... le donner, le jeter, le vendre ou l'échanger, mais cela veut tout simplement dire au fond "on sait jamais"...

- Et voici la troisième: prise de conscience = prise de conscience, "c'est une graine plantée dans un instant de nous même".

Cette prise de conscience est en fait un simple signal à écouter, qui se joue en dehors de l'urgence, et bien avant. Elle demande une qualité d'écoute, et une mise en chemin des choix. Elle est une priorité non urgente qui passe en position 1 de votre liste de souhait.

Elle permet une mise au point, au clair de vous même: j'ai envie de changer le canapé veut enfin dire: devient l'acte-heure de ta vie, devient le changeant.

Non plus celui qui subit sa vie depuis une liste d'urgence apprise, mais celui qui la crée en fonction de ce qu'il comprends et vit de lui même.

Alors oui, je comprends que c'est une évidence que ce canapé représente une étape, et que cette étape est sur le point de passer à autre chose. Et qu'il faut que je prépare le passage entre ce que je ne veux plus et ce qui arrive.

Dans la matière: je me pose sur mon vieux canapé et dans ce confort là qui me convient encore et pourtant plus tout à fait, et je commande un nouveau canapé. Je cherche ce que je veux enlever et rajouter à cet ancien. Je peux aussi aller à la conquête des magasins, essayer, me poser, regarder, toucher tout ce nouveau.

Et pour ce faire, je garde l'esprit, le corps et le coeur ouvert: je crée une rencontre avec le nouveau, je me crée nouveau: le même, la même, mais changeant/te parce que posé/ée différent/te sur un canapé choisit par moi même. Parce que crée par mes soins.

Et... je n'oublie pas cet aurevoir: je programme dans un même mouvement l'enlèvement de l'ancien.

"Dire bon-jour au nouveau se fait dans le même mouvement que dire au-revoir à l'ancien.

Et dire au-revoir à l'ancien ne peut se faire de manière confortable qu'en disant bon-jour au nouveau".

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